noir et blanc

Je me suis remis à l'écriture manuscrite.
Une plume, et le papier qui gratte, les idées qui s'enroulent et se déroulent, le plaisir de la luminosité ambiante, de l'environnement qui s'oublie et revient en marée de réel. Comme Krum bosse sur un projet court pour Halbran, j'en profite pour approfondir mon seul scénario de fantasy... Et encore, si vous pouviez lire toute l'histoire, je joue avec les règles du merveilleux pour les détourner. Un univers graphique s'impose avec évidence, et je ne vois qu'une seule personne à même de dessiner cette histoire... Et j'en sais l'impossibilité. C'est comme soupirer après un amour impossible. C'est presque douloureux.

Mon compte wow a échu ce week-end, alors grand bien m'en fasse, je me remets en selle après ce retour d'Angoulême dont je n'ai pas eu envie de parler ici. Toutes sortes de projets se profilent, mais surtout, je veux rester devant cette page qui se noircit, qui se grise quand les lettres se brouillent. Entendre le vent au dehors qui gronde contre la fenêtre, savoir la nuit à ma porte, écrire pour rester en vie.