Ubi et ami
Merci à toi visiteur mystérieux d'UbiSoft. Ta visite a mis mon coeur en joie...
Si tu savais combien de fois j'ai écrit à Ubisoft pour proposer mes services comme scénariste ou game designer :)
J'ai toujours voulu m'essayer au scénario de jeu vidéo. Toujours. L'année passée, j'étais prêt à tout plaquer pour une offre de coordinateur scenario à Montreuil. Une mission de 2-3 mois, ça avait l'air fascinant, mais non. Je ne suis pourtant pas plus bête qu'un autre, j'ai plein d'idées à revendre, la nouveauté ne me fait pas peur, ça fait un moment que je suis familiarisé aux techniques de narration, j'ai même un jeu vidéo scénarisé dans mes carnets. Publier des nouvelles, des bd et des romans ne suffit pas j'ai l'impression. Être passionné non plus. Ni aimer les solutions innovantes et les univers originaux...
Examinons un peu les pré-requis :
- énergie, capacité à défendre et à remettre en cause ses choix, sens de l'écoute et sociable.
-> Ok, ça j'ai.
- Avoir une bonne culture générale et un sens artistique développé est un plus
-> Ok, j'ai aussi. Ben quoi, eh ! Y a qu'à lire mes posts ! ;)
- Vous alliez un bon sens de l’observation et de l’écoute, à de réelles qualités relationnelles.
-> Ok, ce sont des qualités que je cultive tous les jours dans mon travail.
- Intérêt marqué pour le design de jeu pour un nouveau public
-> J'ai !
- Capacité à communiquer tant à l’oral qu’à l’écrit, en français et en anglais (fonctionnel)
-> I have it !
- Apte à travailler dans un environnement où les échéanciers sont parfois serrés
-> C'est mon pain quotidien !
- Rigoureux et structuré, bonne communication
-> Ok
Curieux, ouvert et créatif sur tous types de projet (commandes, projets originaux)
- No problemo !
- Vous possédez une expérience significative dans la création de jeux vidéo
-> ......
C'est là que le bât blesse.
Evidemment que je n'en ai pas. Alors ? A moins de commencer comme testeur dans une boîte ou de faire une formation en graphisme multimédia -> Exit le scénariste.
C'est comme si on demandait à un scénariste de série télé de commencer comme grouillaud dans une chaîne de télé...
Ou à un scénariste de BD de commencer chez l'éditeur à faire des photocopies.
Ou à un romancier de démarrer comme lecteur chez son futur éditeur.
Je ne dis pas, ce métier a des contraintes techniques. Il faut être capable d'implémenter son histoire dans un environnement technique donné, de tirer des rapports avec le marché actuel, de communiquer ses idées à des personnes avec lesquelles on partage un langage commun, et si possible une vision commune de la technique, des buts et des méthodes.
Peut-être ne cherche-t-on pas tant un auteur qu'une personne sachant proposer une histoire et un univers attirant mais pas trop personnel non plus, suffisamment distancié de son travail pour le modeler en fonction d'impératifs commerciaux et de l'équipe.
Certes.
Ok.
Je veux bien.
Mais il faut envisager aussi de donner leur chance à des passionnés qui ont beaucoup à apporter par leur imagination, leur motivation, leur vision du monde et de la narration.
J'admets que c'est une prise de risque.
Le temps passe, et je boucle mon premier roman. Et là, je te découvre, mon/ma cher ami inconnu de Montréal. Et un sourire passe sur mon visage. Tu fais peut-être ce que j'aurais tant voulu faire, et c'est comme si à travers toi, tout Ubisoft me lisait, et soudainement tout cela n'a plus tellement d'importance :)
J'ai toujours envie travailler pour un jeu vidéo, mais je me rends aussi compte que les médias se nourrissent les-uns des-autres. Le jeu vidéo, la bande dessinée, la littérature, le cinéma se répondent et forment une sphère culturelle commune. Alors ce n'est plus si grave que je le fasse cette année ou dans cinq ans. Et c'est peut-être mieux dans cinq ans. On se bonifie avec l'âge. La pratique aidant, l'écriture et l'art de raconter des histoires s'améliorant.
Tu m'as fait très plaisir, compagnon Montréalais. Tu m'as lu et je t'ai intéressé 8 minutes et 28 secondes. Sache que tes jeux ont volé des heures et des jours entiers à mon existence ;) Et c'est pas fini.
Et un jour qui sait, peut-être y aura-t-il de vrais jeux vidéos d'auteur, avec un vrai contenu d'auteur ? Des univers et des histoires avec un sens, une dramaturgie, une implication émotionnelle du joueur qui ne soit pas juste la frustration, la gratification, la peur et le défis. De vrais oeuvres, équivalentes à nos meilleurs films, à nos meilleurs romans, à nos meilleures bande dessinées.
Il y a déjà quelques très bons jeux, mais le meilleur est à venir.
Dans quelques années sûrement.
Si tu savais combien de fois j'ai écrit à Ubisoft pour proposer mes services comme scénariste ou game designer :)
J'ai toujours voulu m'essayer au scénario de jeu vidéo. Toujours. L'année passée, j'étais prêt à tout plaquer pour une offre de coordinateur scenario à Montreuil. Une mission de 2-3 mois, ça avait l'air fascinant, mais non. Je ne suis pourtant pas plus bête qu'un autre, j'ai plein d'idées à revendre, la nouveauté ne me fait pas peur, ça fait un moment que je suis familiarisé aux techniques de narration, j'ai même un jeu vidéo scénarisé dans mes carnets. Publier des nouvelles, des bd et des romans ne suffit pas j'ai l'impression. Être passionné non plus. Ni aimer les solutions innovantes et les univers originaux...
Examinons un peu les pré-requis :
- énergie, capacité à défendre et à remettre en cause ses choix, sens de l'écoute et sociable.
-> Ok, ça j'ai.
- Avoir une bonne culture générale et un sens artistique développé est un plus
-> Ok, j'ai aussi. Ben quoi, eh ! Y a qu'à lire mes posts ! ;)
- Vous alliez un bon sens de l’observation et de l’écoute, à de réelles qualités relationnelles.
-> Ok, ce sont des qualités que je cultive tous les jours dans mon travail.
- Intérêt marqué pour le design de jeu pour un nouveau public
-> J'ai !
- Capacité à communiquer tant à l’oral qu’à l’écrit, en français et en anglais (fonctionnel)
-> I have it !
- Apte à travailler dans un environnement où les échéanciers sont parfois serrés
-> C'est mon pain quotidien !
- Rigoureux et structuré, bonne communication
-> Ok
Curieux, ouvert et créatif sur tous types de projet (commandes, projets originaux)
- No problemo !
- Vous possédez une expérience significative dans la création de jeux vidéo
-> ......
C'est là que le bât blesse.
Evidemment que je n'en ai pas. Alors ? A moins de commencer comme testeur dans une boîte ou de faire une formation en graphisme multimédia -> Exit le scénariste.
C'est comme si on demandait à un scénariste de série télé de commencer comme grouillaud dans une chaîne de télé...
Ou à un scénariste de BD de commencer chez l'éditeur à faire des photocopies.
Ou à un romancier de démarrer comme lecteur chez son futur éditeur.
Je ne dis pas, ce métier a des contraintes techniques. Il faut être capable d'implémenter son histoire dans un environnement technique donné, de tirer des rapports avec le marché actuel, de communiquer ses idées à des personnes avec lesquelles on partage un langage commun, et si possible une vision commune de la technique, des buts et des méthodes.
Peut-être ne cherche-t-on pas tant un auteur qu'une personne sachant proposer une histoire et un univers attirant mais pas trop personnel non plus, suffisamment distancié de son travail pour le modeler en fonction d'impératifs commerciaux et de l'équipe.
Certes.
Ok.
Je veux bien.
Mais il faut envisager aussi de donner leur chance à des passionnés qui ont beaucoup à apporter par leur imagination, leur motivation, leur vision du monde et de la narration.
J'admets que c'est une prise de risque.
Le temps passe, et je boucle mon premier roman. Et là, je te découvre, mon/ma cher ami inconnu de Montréal. Et un sourire passe sur mon visage. Tu fais peut-être ce que j'aurais tant voulu faire, et c'est comme si à travers toi, tout Ubisoft me lisait, et soudainement tout cela n'a plus tellement d'importance :)
J'ai toujours envie travailler pour un jeu vidéo, mais je me rends aussi compte que les médias se nourrissent les-uns des-autres. Le jeu vidéo, la bande dessinée, la littérature, le cinéma se répondent et forment une sphère culturelle commune. Alors ce n'est plus si grave que je le fasse cette année ou dans cinq ans. Et c'est peut-être mieux dans cinq ans. On se bonifie avec l'âge. La pratique aidant, l'écriture et l'art de raconter des histoires s'améliorant.
Tu m'as fait très plaisir, compagnon Montréalais. Tu m'as lu et je t'ai intéressé 8 minutes et 28 secondes. Sache que tes jeux ont volé des heures et des jours entiers à mon existence ;) Et c'est pas fini.
Et un jour qui sait, peut-être y aura-t-il de vrais jeux vidéos d'auteur, avec un vrai contenu d'auteur ? Des univers et des histoires avec un sens, une dramaturgie, une implication émotionnelle du joueur qui ne soit pas juste la frustration, la gratification, la peur et le défis. De vrais oeuvres, équivalentes à nos meilleurs films, à nos meilleurs romans, à nos meilleures bande dessinées.
Il y a déjà quelques très bons jeux, mais le meilleur est à venir.
Dans quelques années sûrement.