sciences, taille du pénis et racisme

Publié le par VinX

En 1956, William Bradford Shockley reçoit le prix Nobel de physique car il a co-inventé le transistor, avec John Bardeen et Walter Houser Brattain. Voilà qui a contribué à modifier radicalement notre monde. Sans ça, ni l'informatique, ni l'électronique ne se seraient développés de la manière que nous connaissons.
Cet imbécile proposera dans les années soixante de rémunérer les individus dont le QI est inférieur à 100 qui se font stériliser. Et comme il était persuadé de l'influence de la génétique sur l'intelligence, il tentait de convaincre les femmes noires de subir une stérilisation. Ce scientifique pointu a passé plus de 20 ans de sa vie dans une croisade eugénique qui ne s'est éteinte qu'avec lui.

Des idées malsaines comme celle-ci, qui précise des groupes humains pour en établir une hiérarchie, ont proliféré tout au long du XXème siècle, et j'imagine que ce n'est pas terminé. Il est possible d'être un grand scientifique et d'adhérer à une idéologie fausse et dégradente.
Les progrès de la génétique ont permis de réviser la notion de race, forgée en l'absence d'autre outil descriptif. Cette notion devenue obsolète avec les systèmes descriptifs que nous connaissons aujourd'hui, la biologie notamment, il en reste néanmoins qui voudraient la réhabiliter. Pour quelle raison ? Quelle pertinence ou dynamisme possède encore cette notion aujourd'hui ? Sinon pour des motifs idéologiques, je ne ne vois pas.
Quel intérêt de corréler la taille du pénis des noirs, celle du cerveau des gens dits intelligents, la taille du bassin et la fertilité ? Autant d'idées reçues qui se révèlent fausses. Combien sont persuadés que les noirs ont un plus gros pénis que les autres groupes éthniques ? C'est outrageant. Cela relève de l'imaginaire : la distribution de la taille des pénis n'est pas liée à la couleur de la peau, faut-il le redire ?
En cas de doute, lire La légende du sexe surdimensionné des Noirs par Serge Bilé.

La croyance reste toujours liée à l'affect, et s'il faut mettre en garde, c'est contre l'abandon de l'esprit critique. On veut toujours plus se sécuriser, que quelqu'un nous tende la main ou qu'on cesse d'avoir peur. Le criminel fait peur, l'étranger, l'imbécile, le marginal. Voilà un des ressorts du racisme, comment il prend son envol.
On fait peur, et on montre du doigt.

Publié dans De episteme

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N
Ce qui est outrageant, ce n\\\'est pas d\\\'associer certains "groupes ethniques" à certaines caractéristiques physiques. Les nordiques sont plus grands que la majorité des autres peuples et les pygmées sont plus petits.  Selon leur origine, les humains ont des caractéristiques différentes (plus ou moins de poitrine chez les femmes, pilosité ou absence de pilosité chez les hommes, etc.). Il n\\\'y a rien de raciste à reconnaître cela. Nous sommes tous différents, et c\\\'est une richesses. Une grande variété d\\\'individus tous autant différents les uns que les autres.<br /> Ce qui est outrageant par contre, et raciste, c\\\'est d\\\'établir une hierarchie entre les peuples sur la base de ces caractéristiques; d\\\'ériger en norme un certain modèle d\\\'humain et de discrimer celui ou celle qui s\\\'éloignera de ce modèle; que différence physique, ethnique, de genre, etc. implique une différence de traitement et de droits.
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S
J'agrée.L'homme est un animal social, et cette caractéristique est à la fois sa force et sa faiblesse. Nous avons une tendance naturelle à nous identifier à un groupe, ce qui signifie être solidaire avec les membres de ce groupe (face positive), par opposition à ceux qui n'en sont pas membres (face négative). Que ce groupe soit une famille, une nation, un sexe (homme vs. femme), une "race", une culture, ou même une espèce (humaine en l'occurrence), nous avons un besoin naturel de nous y référer pour construire notre identité. Il s'agit sans doute d'un processus indipensable dans le développement des individus et je ne pense pas qu'il faille le rejeter complètement, mais passé ce stade, tout le problème est de trouver le bon équilibre afin de ne pas devenir esclave de ce genre de classification, de ne pas se laisser dominer par une vision du monde qui nous pousse  naturellement à l'imposer à celles/ceux qui ne l'ont jamais choisie...
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K
bouh! vas-y, ose me montrer du doigt... allez, ose<br /> http://pedagogie.cegep-fxg.qc.ca/programmes/artslettres/ce/etudiants/cathgagn.017/selection/litterature/travaux/monstre_caniche.jpg
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